Désormais, la justice guinéenne sera au centre des opérations pour la moralisation des dépenses publiques et la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics, a déclaré mardi à la presse locale, le ministre de la Justice et Garde des sceaux Alphonse Charles Wright.
Le ministre a tenu ces propositions à l'occasion du lancement d'un atelier de formation et de renforcement des capacités des juristes, des magistrats et des officiers de la police judiciaire, qui sont chargés de faire appliquer la loi relative à la lutte contre le détournement des fonds publics et la corruption, dans l'administration publique guinéenne.
"Le président de la république a fait de la justice la boussole qui dirige la transition", a indiqué le ministre, notant que les magistrats et les autres acteurs doivent désormais se pencher sur les dossiers de détournement des biens publics de l'Etat.
"Depuis des années, des budgets sont votés pour des investissements en faveur des populations à la base", a fait remarquer M. Wright.
Cependant, at-il dit, ces fonds publics accordés aux services de l'Etat et aux collectivités locales et décentralisées, ne sont pas toujours utilisés pour le développement local et l'intérêt de la nation.
C'est dans cette logique que le ministre de la Justice interdit dorénavant aux maires des communes et aux élus locaux de sortir du pays, avant la fin des enquêtes qui seront menées à propos de la gestion des fonds qui leurs ont été déployés, rappellent des observateurs.
dpa