La Direction de l’état civil du Sénégal est en train de procéder à la numérisation de 15 millions d’actes en perspective de la mise en place du Registre national de l’état civil qui sera logé au Data center de Diamniadio. Il s’agit de rendre l’information dynamique et de sécuriser le patrimoine, a indiqué la Direction de l’état civil à l’occasion de la 5e Journée africaine de l’état civil (CRVS) organisée à Kaffrine, a rapporté l’Agence de presse sénégalaise. Cette action s’inscrit dans le Programme d’appui au renforcement du système d’information de l’état civil et à la consolidation d’un fichier national d’identité biométrique au Sénégal, appelé Programme NEKKAL.
Ce programme prévoit, entre autres, la formation de 33 500 officiers et 600 archivistes pour sensibiliser à l’enregistrement des faits d’état civil au Sénégal. Il prévoit également la construction de 34 centres d’état civil et la réhabilitation de 100 autres. Le taux d’enregistrement des naissances reste faible chez les enfants. 23,8 pour cent âgés de 1 à 9 ans ne sont pas enregistrés à l’état civil, selon les chiffres de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. À 1 an, 25,6 pour cent des naissances ne sont pas déclarées. Au niveau du continent, indique la Banque mondiale (BM), un grand nombre de pays subsahariens ont un taux d’enregistrement des naissances inférieur à 50 pourcent parmi les enfants de moins de cinq ans dans les régions rurales.
À l’occasion de la Journée africaine CRVS (Civil Registration and Vital Statistics), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a invité les gouvernements africains à remplir l’engagement d’enregistrer 100 pour cent des naissances et au moins 80 pour cent des décès. La CEA a encouragé tous les États membres à assister à la sixième Conférence des ministres africains chargés de l’état civil, qui se tiendra à Addis-Abeba en octobre 2022.
dpa