Ce mercredi 26 janvier, le Premier ministre a lancé officiellement les travaux des journées de concertation sur la cartographie des filières et programmes de formation en République de Guinée, sous le thème « quels programmes pour l'employabilité des diplômés issus de l'enseignement supérieur » .
Dans son discours, le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation Djaka Kaba a rappelé le but de la rencontre. « Il convient de rappeler que le système d'enseignement supérieur guinéen, compte de nos jours plus de 78 programmes de formation, avec 988 filières réparties dans 49 institutions d'enseignements supérieurs dont 17 publics. Selon les statistiques croisées du bureau de stratégie et développement du département, ces programmes de formation mettent chaque année sur le marché de l'emploi près de 21 866 diplômés dont 5 955 filles, qui peinent à trouver un emploi ou à créer leur propre entreprise. Face à cette situation, les questions se posent à nous, pourquoi ce paradoxe ? Comment favoriser le recrutement de la main-d'œuvre guinéenne pour la gestion de l' entreprise fonctionnelle et du grand projet en cours de réalisation ? Comment aider la jeunesse à apporter sa contribution au développement de notre pays ? Faut-il rénover ou faire une refondation complète du système de formation ou encore des réseaux des institutions qui les abritent ? Quel moyen et quel mode de financement pour réussir ce pari ? Quelle peut être la participation du secteur socio-économique de partenaires étrangers internationaux au financement du programme de formation et surtout quel mécanisme mettre en œuvre cela ? ».
Par ailleurs, elle souligne que « les réponses apportées jusqu'ici ont été très suivies de solution d'urgence or, il faudrait en plus de celle-ci, si appliquer des mesures structurantes et durables, pour venir à bout de ce fléau qui est le chômage des jeunes diplômés. C'est donc de de trouver des solutions que le ministère de l'enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l'innovation s’est engagé à organiser ces journées en vue de définir ensemble les bases d'une réforme des programmes favorisant l'employabilité des diplômés ».
Prenant la parole, le Directeur Général de l'Institut itinérant de formation et de préventions intégrées contre la drogue et autres conduites addictives Dr Thierno a salué cette initiative du département qui, pour lui, permettra à son institut de renforcer ses capacités pour la lutte contre la drogue chez la jeunesse.
« L'institut de lutte contre la drogue est dans cette vision d'abord la formation des formateurs, mais aussi des renforcements des capacités de tous les acteurs qui intervient dans le domaine de la lutte contre la drogue pour identifier par exemple si on parle des filières de formation dans le cadre de la lutte la drogue, la prévention sur la toxicomanie mais aussi la mise en place des formations en addictologie et tout ce qui est prise en charge de la drogue. »
Dans son discours du lancement, le Premier ministre Dr Mohamed Beavogui s'est réjoui de l'organisation de ces journées attendues selon lui.
« Voilà plusieurs années, notre pays essaye d'introduire des réformes structurelles dans notre système éducatif afin d'assurer l’adéquation, formation et travail. Il y a encore beaucoup à faire pour obtenir les résultats escomptés, c'est pourquoi ce domaine se trouve parmi les nombreux défis qui attendent le gouvernement guinéen dans les années à venir », a déploré le PM.
Pour lui les réformes déjà entreprises depuis le changement intervenu le 05 septembre dernier commencent à porter de fruits avec l'ouverture de chantier de rénovation et réhabilitation de nos écoles Universités et centres de recherches. Les actions pour le changement de la Guinée, sous l'inclusion de son excellence le Colonel Mamady Doumbouya, sont donc en marche. Dans ce contexte, l'ampleur de la tâche qui attend le ministère de l'enseignement supérieur exige une remise en question permanente surtout l'obtention de résultats probants. Je me réjouis donc de l'organisation de la présente journée de concertation sur les caractéristiques des filières et programme de formation en République de Guinée. Ces journées devront être un espace d'échange entre les futurs employeurs, les acteurs et bénéficiaires de l'enseignement supérieur en Guinée dans l'intérêt de notre jeunesse. C'est pourquoi, je lance un appel à tous les acteurs ici présents afin qu’ils nous aident à relever les défis qui s'imposent à notre République de Guinée. La Guinée doit se retrouver », dit-il.
Ibrahima Sory Camara
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