
Le Centre d’Autonomisation et d’Entrepreneuriat des Femmes et des Filles (CAEF) de Camayenne, situé dans la commune de Dixinn, a abrité ce mardi une journée d’orientation à l’intention des présidents des délégations spéciales des treize (13) communes de la ville de Conakry.
Cette rencontre vise à renforcer les connaissances des conseillers communaux sur les pratiques néfastes que sont les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage d’enfants, tout en les invitant à s’impliquer davantage dans la dynamique d’abandon de ces pratiques.
L’initiative est portée par la cheffe de la section régionale de l’Enfance à Conakry, Mme Fofana Finie Sylla, avec l’appui financier des partenaires au développement, notamment le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

Au total, une vingtaine de participants issus des 13 communes de Conakry prennent part à cette journée d’échanges et de sensibilisation, axée sur plusieurs thématiques, parmi lesquelles l’excision, le mariage précoce, les mutilations génitales féminines ainsi que toutes les autres formes de violences basées sur le genre (VBG).
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur de cabinet du Gouvernorat de la Ville de Conakry, M. Mohamed Sidi Sacko, en présence de l’inspectrice régionale du MPFEPV, Mme Sarah Kondé, de la représentante de Mme la representate de l’UNICEF en Guinée Mme Sifa Kaité ainsi que de Mme Fofana Finie Sylla, cheffe Section régionaler de l'Enfnace à Conakry .
Dans son mot de bienvenue aux participants, Mme Sarah Kondé s’est félicitée de la tenue de cette session, qui permettra, selon elle, aux acteurs sociaux de mieux orienter les responsables à la base afin d’intégrer efficacement la problématique des MGF et du mariage d’enfants dans les programmes de développement des collectivités locales.
Pour elle, les élus locaux constituent des maillons essentiels qu’il convient d’impliquer fortement pour réussir la lutte contre ces violences basées sur le genre.

Pour sa part, Mme Fofana Finie Sylla a souligné le rôle stratégique des responsables communaux, premiers acteurs de la chaîne de sensibilisation contre les VBG.
« Les violences s’exercent surtout au sein des familles et des quartiers. Il est donc essentiel d’impliquer les présidents des délégations spéciales, qui sont les premiers représentants des communes et les mieux placés pour gérer ces situations », a-t-elle déclaré à la presse nationale.
De son côté, le directeur de cabinet du Gouvernorat de la ville de Conakry, M. Mohamed Sidi Sacko, a rappelé les graves conséquences des mutilations génitales féminines et du mariage d’enfants sur la santé et le bien-être des femmes et des enfants.
« La violence, notamment les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants, constitue aujourd’hui un véritable problème de développement au regard de l’ampleur et des lourdes conséquences de ces pratiques dans notre pays », a-t-il affirmé.
Il a insisté sur la nécessité d’une coordination accrue des efforts et d’une synergie entre tous les acteurs afin d’éradiquer ces pratiques profondément enracinées dans certaines constructions sociales sans fondement réel. À cet effet, il a appelé à l’implication de tous, à tous les niveaux, pour impulser une transformation sociale durable au sein des communautés.

Représentant Mme la Gouverneure de la ville de Conakry, M. Mohamed Sidi Sacko a, enfin, remercié l’Inspection régionale du MPFEPV, les services techniques d’appui tels que l’OPROGEM et le SCPPV, ainsi que l’UNICEF, pour leur engagement et la qualité du partenariat.
Les travaux se poursuivent dans les locaux du Centre d’Autonomisation des Femmes de Camayenne.
Mamadouba Soumah
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