Guinée : la prévalence du Sida chez les professionnelles du sexe inquiète les autorités sanitaires
La montée en flèche de la prévalence du VIH/Sida chez les professionnelles du sexe, communément appelées les prostituées et les hommes en uniformes (militaires, douaniers, polices etc.) ainsi que les homosexuels, inquiète les autorités sanitaires guinéennes, a déclaré dimanche Dr Alphonse Loua, du comité national de lutte contre le VIH/ Sida en Guinée.
Selon lui, les statistiques récentes sur l’augmentation du nombre de nouveaux cas séropositifs prouvent que les autorités sanitaires du pays et les partenaires étrangers doivent conjuguer des efforts, afin de limiter la propagation de la maladie au sein des populations guinéennes.
Lors d’une rencontre de concertation dimanche, le Docteur Loua a précisé que sur 130 guinéens dépistés de nos jours, au moins 15 sont atteints par le VIH/Sida, dans cette nouvelle ère.
Cette légère augmentation des cas serait dû à plusieurs facteurs sociologiques dont la hausse du nombre des rapports sexuels non protégés, la pratique de l’homosexualité et le relâchement des tests de dépistages dans les centres spécialisés.
"Les professionnelles du sexe ont une prévalence de 3%, les homosexuels une prévalence de 4% et les hommes en uniformes et les miniers ont prévalence supérieure à 1,5%, la moyenne nationale", a dit le médecin du comité nationale de lutte contre le Sida.
Dans les centres de prise en charge des personnes malades, 70 mille personnes atteintes du VIH/Sida sont suivies à Conakry la capitale et dans les zones touchées par la maladie.
A présent, les autorités sanitaires du ministère de la santé et de l’hygiène publique sont à pied œuvre, afin de réévaluer la qualité et la pertinence des résultats dans l’analyse des échantillons prélevés sur les patients, lors des dépistages volontaires de la maladie.
Toute chose qui permettra d’éviter de publier des résultats ratés, qui ne reflète pas la situation épidémiologique du VIH/Sida en Guinée, a souligné le Docteur Loua.
Les données sanitaires disponibles au ministère de la santé et de l’hygiène publique indiquent que la prévalence du VIH/Sida est estimée à 1,6% chez les femmes contre 1,5% sur l’échelle nationale.