Le président du Conseil national de la transition de Guinée (CNT), Dansa Kourouma, a présenté lundi l'avant-projet de nouvelle Constitution. Il sera transmis pour avis au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, avant d'être soumis au vote des électeurs guinéens par référendum.
Après plus de deux ans de débats d'orientation constitutionnelle, de débats publics avec les populations en zones urbaines, périurbaines et rurales, ainsi que des colloques et des consultations en ligne, ce texte composé de 205 articles maintient notamment le mandat du président de la République à cinq ans, renouvelable une seule fois.
Pour être candidat à l'élection présidentielle, il faut être âgé de 35 ans au moins et 80 ans au plus et jouir de toutes ses facultés physiques et mentales.
De même, le mandat à l'Assemblée nationale de Guinée est aussi de cinq ans et celui du Sénat de six ans.
L'indépendance de la justice, la séparation distincte des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, le respect des droits de l'Homme, la prise en compte des droits des personnes handicapées sont autant de points notés dans l'avant-projet de nouvelle Constitution .
"La Guinée va amorcer un tournant décisif de son histoire", a dit M. Kourouma, pour qui ce texte doit répondre aux préoccupations du peuple. Il a invité ses compatriotes à défendre cette nouvelle Constitution en s'appropriant son contenu.
Selon lui, l'Etat guinéen doit engager une dynamique pour la vulgarisation du texte et encourager l'engagement des citoyens à travers des consultations publiques, dans le mais d'aller vers son adoption à travers un référendum à organisateur par la suite.
Le texte prévoit également la création d'une Commission nationale du développement dont la mission sera de réfléchir aux mécanismes de redistribution des ressources pour un développement harmonieux et inclusif de la Guinée.
Un Comité national pour l'éducation et les droits de l'Homme sera également créé afin d'examiner et de faire des propositions aux autorités publiques sur les questions relatives à l'éducation et à la protection des droits humains.
De son indépendance en 1958 à nos jours, la Guinée s'est dotée de sept Constitutions, y compris des Chartes de transition pour la conduite des affaires publiques de l'État. Fin
Xinhua