JOHANNESBOURG, 23 août (Xinhua) — Atlantis, une localité longtemps qualifiée de « ville oubliée » dans la zone périphérique magnifique de la ville du Cap, en Afrique du Sud, a connu une métamorphose spectaculaire il y a une dizaine d’années.
Cette transformation a été catalysée par l’implantation d’une usine Hisense au cœur de cette ville autrefois endormie. Avant l’arrivée du fabricant chinois d’appareils électroménagers et électroniques, Atlantis dormait dans l’ombre du Cap, son potentiel restant inaperçu.
A environ 700 km à l’est d’Atlantis, le constructeur automobile chinois Beijing Automotive Industry Corporation (BAIC) sort depuis 2018 des voitures de la chaîne de production de son usine sud-africaine, située près du centre d’exportation automobile de Port Elizabeth.
L’installation de BAIC, un vaste complexe industriel, est non seulement dotée d’une technologie de fabrication automobile de pointe, mais joue également un rôle crucial en offrant des possibilités d’emploi aux habitants locaux.
Hisense et BAIC font partie des nombreuses entreprises chinoises qui participent au développement économique local en Afrique. Dans les entretiens à Xinhua, les experts et les fonctionnaires africains ont déclaré qu’en tant que membre du Sud global, la Chine a suivi une voie de développement caractérisée par une coopération gagnant-gagnant et des avantages mutuels, notamment avec d’autres pays en développement.
« Grâce à la Chine, le Kenya a certainement connu un fort développement de ses infrastructures dans le cadre de l’Initiative la Ceinture et la Route (ICR) », a dit Stephen Ndegwa, maître de conférences en relations internationales à la United States International University-Africa, basée à Nairobi.
« Nous avons constaté le développement des infrastructures, notamment des ports, des barrages, les extensions de routes et même de nouvelles autoroutes et voies ferrées, qui ont tous contribué de manière significative à la croissance sociale et économique de l’Afrique », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’un projet tel que l’ICR « ne saurait réussir sans amitié, sincérité et honnêteté ».
Le président chinois Xi Jinping a réaffirmé mardi l’engagement de la Chine à défendre les intérêts communs du Sud global dans les affaires mondiales.
En tant que pays en développement et membre du Sud global, la Chine respire le même souffle que les autres pays en développement et recherche un avenir partagé avec eux. Il a rappelé qu’elle a résolument défendu les intérêts communs des pays en développement et a travaillé à augmenter la représentation ainsi que le droit à la parole des marchés émergents comme des pays en développement dans les affaires internationales.
Les remarques de M. Xi ont été faites dans un discours lu par le ministre chinois du commerce, Wang Wentao, lors du Forum d’affaires des BRICS 2023.
« La Chine a aidé les pays africains à promouvoir leur progrès industriel, ce qui est une approche louable », a estimé Siazongo Siakalenge, secrétaire adjoint du cabinet chargé des finances et du développement économique de la Zambie.
Notant que la majorité des pays africains ont un déficit important en matière d’infrastructures, il a rappelé que la Chine aidait d’autres pays en développement « afin de leur donner la possibilité non seulement de créer des produits localement, mais aussi d’accéder à la fois aux marchés chinois et mondial ».
« Le discours de M. Xi est fantastique. Il a donné beaucoup d’espoir au monde en développement », a témoigné M. Siakalenge, qui était présent au forum. « La Chine promeut un développement équitable non seulement dans le Sud, mais aussi dans le monde entier ».
Au cours de la dernière décennie, la Chine a proposé des biens publics mondiaux tels que l’ICR, l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale.
Alors que le Sud global s’est associé à la Chine pour promouvoir la paix mondiale et la prospérité commune, certains Occidentaux se sont acharnés à jeter de la boue, accusant la Chine de « tenter de perturber l’ordre mondial ».
« Le Nord mondial panique », selon Thabo Sephuma, qui travaille à la Fondation Nelson Mandela. « Les pays du Nord essaient de protéger leur gagne-pain, mais nous devons aussi cultiver le nôtre ».
« Pendant longtemps, (notre) voix n’a pas été entendue (ni) prise au sérieux, et certaines règles ont été établies sans consultation (avec nous) », a déploré Peter Ndoro, journaliste de radiotélévision en Afrique du Sud.
« Une fois que l’on commence à rassembler tous les pays (du Sud global), on se rend compte que nous avons des questions communes, des problèmes communs, des espoirs communs et des ambitions communes, et qu’il y a des choses que nous aimerions voir changer dans le monde », a poursuivi M. Ndoro.
Lorsque les pays se réunissent en tant que groupe, tel que le Sud global, cette voix ne peut plus être ignorée, a-t-il ajouté.
Xinhua