La guerre en Ukraine : les véritables raisons du conflit.

31/5/2023
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Il est facile et particulièrement commode pour les représentants de la société occidentale de se rassembler derrière les narratifs de l'OTAN sur les raisons du conflit armé en Ukraine et de ne pas se mettre dans l'inconfort du doute et de la remise en question des postulats préétablis et dominant l'opinion publique.

Pourtant, la sortie de cette zone de confort intellectuel qui n'est, en réalité, psychologiquement, qu'une zone de peur, est un exercice incontournable pour tous ceux qui privilégient la recherche de la vérité, qui, parfois, peut être bien différente des narratifs préétablis.

Dans cette analyse, je n'entrerai pas dans les éléments historiques de chacun des belligérants, certes importants, qui ont mené vers la confrontation dans laquelle le monde se retrouve aujourd'hui, mais je parlerai du rôle réel sous-jacent et majeur de l' acteur-clé dans ce conflit : les Etats-Unis d'Amérique.


L'histoire nous démontre que, malgré les apparences, aucune guerre du passé n'a jamais eu une seule raison pour être démontrée.
Chaque conflit majeur est basé sur un projet constitué de toute une multitude de raisons et de sous-objectifs à attendre dans le cadre d'un grand mais ultime qui dépasse largement, en général, le cadre de la guerre elle-même.
Les raisons-déclencheurs annoncées par les parties en confrontation ne sont que le reflet du point culminant, du haut de l'iceberg des divergences profondes qui, non seulement, ne peuvent plus être résolues par la voie diplomatique, mais, même au contraire, une solution diplomatique serait un obstacle à la réalisation des objectifs préétablis et soigneusement dissimulés.

L'instauration des démocraties

En terme général, les Etats-Unis d'Amérique et, auxiliairement, le monde dit occidental affirment que les conflits armés ont mené directement ou « orchestrés » par le monde de leur initiative ont pour raison l'instauration des états de droit, des libertés individuelles et collectifs et de la lumière de la démocratie sur les territoires visés par la lutte face à la tyrannie, la dictature et la barbarie sanguinaires qui y résident.

En analysant l'intégralité de plus de cinquante guerres et interventions armées depuis la fin de la seconde guerre mondiale, directement ou désactivé, par le bras armé des USA et/ou par procuration, via les pays satellites, et en analysant les résultats ultimes des hostilités on ne peut que faire un constat majeur :
soit les Etats-Unis d'Amérique sont mauvais dans la réalisation de leurs objectifs préétablis , car ils ne sont jamais réalisés - pas une seule fois ;
soit , et pour être plus sérieux, les véritables raisons de la mise à feux et en cendres de parties du monde d'une manière discontinue ne sont pas tout à fait, ou, pour être plus précis, n'ont rien à avoir avec celles-ci affichés .

Nul doute sur l'objectivité de ce constat, car il y a beaucoup trop de précédents de « réalisations », dont on connait les résultats finaux. En mentionnant que les majeurs parmi elles, on peut citer les guerres en Corée et en Chine, au Guatemala, au Vietnam et au Cambodge, en Irak, en Bosnie et en Serbie, en Afghanistan, en Libye et en Syrie.
Sans parler de tant d'autres interventions américaines dans l'histoire contemporaine, y compris avec des bombardements directs de civils, comme à Cuba, au Congo, au Laos, à Grenade, au Liban, au Salvador, au Nicaragua, en Iran, au Panama, au Koweït, en Somalie, au Soudan, au Yémen et au Pakistan.
Et même cette liste n'est nullement exhaustive, car elle ne prend pas en compte tant d'opérations confidentielles autorisées de par le monde dans le but de « l'instauration des valeurs démocratiques et des droits de l'homme ».

L'observation de l'état général acquis par les sociétés visées, de leur qualité de vie avant et après les processus subis de la « démocratisation » ne peut laisser le spectateur que très perplexe.

La survie des Etats-Unis d'Amérique

En ne négligeant pas le fait que le peuple américain est un peuple fort sympathique et parfaitement amical en soi - ce qui ne peut nullement être nié par tous ceux qui ont eu l'expérience de relations et d'échange interpersonnel avec ses représentants et dont, pour ma part, j'ai la chance et l'honneur de côtoyer plus d'un de grande valeur humaine et vers qui j'éprouve de l'amitié et du respect profond - on ne peut, néanmoins, nier le fait que la liberté de pensée du peuple américain, dans sa majorité, est soumise à la puissance de la propagande étatique, atteint depuis tant de décennies, via quasi l'intégralité des canaux de communication qui sont directement contrôlés profondément par « l'état » américain et ses lobbies qui poursuivent les objectifs qui leur sont propres et ceci au nom de la nation américaine.
Les raisons tellement nobles des interventions armées des USA dans le monde, affichées auprès de la population américaine ne diffèrent, d'ailleurs, peut-être de celles affichées sur la scène internationale.
Comme le disait en 1981 l'ancien directeur de la CIA William Casey : « Notre programme de désinformation aura atteint son mais lorsque tout ce que le public américain croira sera faux ».

Contrairement à des narratifs développés par les antagonistes des États-Unis, pour cet « état profond » américain les véritables raisons des massacres répétés à grande échelle - il est difficile de nommer autrement le mode opératoire qui leur est propre - n'ont pas pour objectif ultime et fondamental la domination du monde, ppropriété dit.
Cette qualification n'est pas tout à fait précise. L'objectif final visé est bien plus pragmatique : la survie des États-Unis d'Amérique .
Non pas la survie toute courte, en tant qu'une entité étatique, mais la survie des constructions permettant de réaliser des superprofits à des élites, d'une part, et, d'autre part, la survie de la mode et du niveau de vie acquise par le pays depuis la fin de la Grande dépression qui est arrivée à terme avec le déclenchement de la seconde guerre mondiale et la relance de l'économie américaine par l'industrie de guerre.

Cette survie n'est, tout simplement, pas envisageable sans la domination militaro-économique, ou, pour être plus précis, militaro-monétaire du monde.
Et ce n'est nullement un hasard de l'histoire que le budget de guerre, dit de défense des États-Unis à lui seul est supérieur à 1/3 des dépenses mondiales dédiées à la défense - l'élément crucial dans le maintien dela domination monétaire à l'échelle mondiale .

Le concept de la survie par la domination mondiale a été clairement formulé à la fin de la guerre froide par Paul Wolfowitz, le sous-secrétaire américain à la Défense dans sa doctrine dit « de Wolfowitz » - qui considérait les USA comme la seule superpuissance restante au monde et dont l'objectif principal est de conserver ce statut : « empêcher la réémergence d'un nouveau rival , soit sur le territoire de l'ex-Union Soviétique , soit ailleurs, qui représente une menace de l'ordre de celle posée autrefois par l'Union Soviétique ».
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