A l'instar de leurs confrères Nigerians, ghanaens, togolais et beninois, une vingtaine de journalistes ivoiriens et guinéens ont bouclé le vendredi 03 mars 2023 à Abidjan un atelier de formation de cinq jours dans le cadre du renforcement opérationnel de leur capacité dans le traitement de l’information sur la traite des personnes.
Cette session de formation cofinancée par l’Union Européenne (UE) et la France et mise en œuvre par Expertise France, a permis aux participants d’être outillés sur la question de la traite des personnes, mais également leurs rôles dans la lutte contre ce phénomène qui serait la troisième source de revenue mondiale après la drogue et la vente des armes d’après le formateur Thierry Leclère.
Algassimou Barry journaliste à la radio télévision guinéenne et participant à la formation a apprécié l’opportunité et le contenu de la formation. ≪ Cette formation a apporté un plus à notre capacité de traitement des informations sur la traite. Particulièrement, je connais aujourd’hui la traite, je sais reconnaître une potentielle victime de traite. Je suis plus que outillé pour faire des enquêtes, des reportagesvoire la dénonciation sur des cas de traite. ≫ a-t-il affirmé.
Tout au long des cinq journées d’échanges et d’apprentissage plusieurs thématiques ont été abordées par le formateur, mais aussi par les deux comités nationaux de lutte contre la traite des personnes des deux pays, également des officiers de la police judiciaire, des organisations de la société civile en charge de protection et de prise en charge des victimes de traite en Guinée et en Côte d’Ivoire ainsi que d’autres experts en la matière. Ont été abordés : L‘exploitation(sexuelle, par le travail), le trafic, le travail forcé … qui représentent la finalité ou le but de la traite des êtres humains.
Au cours de la cérémonie de clôture, Marc Ahoussi, le Chargé de communication à Expertise France Côte d‘Ivoire, a au nom du Directeur régional de l’institution adresser ses remerciements aux autorités ivoiriennes et guinéennes. Sans oublier les organisateurs, les participants ainsi que les différents partenaires qui ont bien accepté d’accompagner cet atelier. Il a également souhaité un bon retour aux journalistes guinéens sur leur Guinée natal .
A son tour, s’exprimant au nom de la ministre ivoirienne de la solidarité, le sous-directeur chargé de la coordination et de la coopération du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP) a invité les journalistes bénéficiaires de la formation à devenir des ambassadeurs de la lutte contre la traite des personnes auprès de leurs pairs. Il s’est également réjoui de la mise en place du réseau des journalistes sur la lutte contre la traite des êtres humains en Afrique de l’Ouest.
Jean Roland NGUÉSSAN, représentant du CNLTP, a exprimé la disponibilité de son organisation à faciliter le travail des journalistes sur la question de la traite des êtres humains dans son pays. Il estime également que les comités nationaux des autres pays, comme la Guinée, feront de même.
A noter que la cérémonie a pris fin par la certification de tous les participants et la création d’un groupe WhatsApp incluant tous les journalistes formés de tous les pays du Golfe de Guinée en vue de la mise en place d’un réseau ouest-africains de journalistes qui luttent contre la traite des personnes.
Fatoumata Binta bah