Le fouet de la CEDEAO est levé

17/12/2025

Le sommet de la CEDEAO tenu à Abuja, le 14 décembre 2025, sonne la fin de la complaisance. Il exige un sursaut de dignité au sein de notre famille trop longtemps rongée par les mauvaises habitudes.
L'organisation brandit le fouet de la « tolérance zéro » contre les putschistes. La CEDEAO signe ainsi son retour en force.

Un retour que nous devons à nos frères anglophones, menés, tenez-vous bien !, par le Nigeria qui n'aime pas que l'on fasse trop de bruit dans son salon, le Ghana élégant mais ferme, la vaillante Gambie, et la Sierra Leone, dont le président, le général Julius Maada Bio, est un soldat de la démocratie prêt à troquer le costume pour une cape de justicier. Leur patience était à sec.

Face au bal incessant des putschs dans les pays francophones, ils ont simplement lancé un « stop, on ne joue plus ! » , c'est-à-dire : « Stop, on arrête de jouer ! »

Ces lions-là ont tapé du poing sur la table, mais avec une dignité toute diplomatique. Le message était pour le vieux lion de la CEDEAO, celui qui avait perdu ses crocs et ne faisait plus que ronronner. Ils ont exigé qu'il rugisse à nouveau.

Résultat ? Une note d'espoir arrachée de haute lutte. La complaisance a été enterrée, sans fleurs ni couronnes.

Le message est passé comme un coup de sifflet d'arbitre, annonçant la tolérance zéro pour les fossoyeurs de la démocratie. Cela dit, si vous envisagez un coup d'État pour égayer vos fêtes de fin d'année, trouvez une autre idée de cadeau, car la facture pourrait être salée et salissante.

Le lion a retrouvé son dentier anglophone, et désormais, il ne plaisante plus avec les mauvaises manières. L'espoir est ravivé. L'Afrique de l'Ouest ne sera plus le terrain de jeu des hommes en uniforme. La sous-région a trop souffert.

Mais le lion ne s'arrête pas au grognement. Il brandit le fouet. La preuve ? Le programme de la junte de Bissau a été jeté à la poubelle, sans un regard en arrière. Les exigences sont immédiates et non négociables : retour à la constitution, transition courte. Finie la sieste.

L'institution supra-nationale sort de sa léthargie, et là où ça fait mal. Les sanctions seront ciblées.
Malgré les cicatrices du départ de trois membres, Mali, Niger, Burkina Faso, la CEDEAO se consolide. Elle montre ses biceps contre les menaces. Une brigade antiterroriste de 1 650 hommes, dont l'idée a été initialement lancée par Umaro Sissoco Embaló pour créer une force anti-putschistes, est prévue pour 2026.

L'argent suit la parole. Et pour couronner le tout, le choix du Sénégal, ce symbole de stabilité, jamais dirigé par un putschiste, à la tête de la Commission pour 2026-2030. C'est le choix de l'efficacité. Et la preuve que le fouet de la CEDEAO est levé.

Le lion a repris ses crocs et ses griffes. L'espoir est ravivé. Mais il faudra juger sur pièces.

Par Alpha Abdoulaye Diallo
Le Populaire du 15 décembre 2025

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