Portons la lumière des textes de la loi n°10 du 3 juillet 2020 sur la HAC sur les réponses obscures de l'actualité médiatique dominée par le retrait des agréments d'exploitation des médias privés : Djoma TV, Djoma FM, Espace FM, Espace TV, Sweet FM et FIM FM. Une décision des autorités actuelles datée du 21 mai 2024.
Lisons bien les dispositions des articles 3 et 4 qui permettent de voir clairement que la précaution a été prise par le régulateur de souligner le rôle du régulateur qu'est la HAC. S'il est évident que l'œuvre humaine est imparfaite, et qu'on ne peut nier que « certains médias manquent à leurs responsabilités, en enfreignant des lois sur la liberté de la presse, la HAC et le Code de bonne conduite des journalistes » , comme l'écrit le Porte-parole du gouvernement dans le communiqué publié le 24 mai 2024 et relatif au retrait des agréments d'installation et d'exploitation de certains médias privés, il demeure cependant vrai que la Charte de la Transition a prévue en ses articles 19, 23 et 32 que, je cite : « Le respect des lois et règlements est un devoir impératif pour tout citoyen ». A ce niveau, notons que « tout citoyen » englobe à la fois citoyen lambda, fonctionnaire de l'Etat, membre d'institution, responsable perché au plus haut sommet de l'Exécutif et l'Etat lui-même qui est aussi un sujet de droit.
Si on s'est bien compris, alors libérons ces médias, parce que l'épée de Damoclès n'est pas suspendue seulement au-dessus de la tête de leurs responsables qui ont consciemment ou inconsciemment enfreint les dispositions légales et réglementaires. Je l'ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo dans Le Populaire du 18 juin 2024