La Côte d’Ivoire a mis en ligne une plateforme digitale pour permettre à ses citoyens de signaler et dénoncer la corruption qui gangrène le pays. Dénommée « Système de prévention et de détection des actes de corruption et infractions assimilées » (SPACIA), cette plateforme a été lancée le 11 juillet à l’occasion de la célébration de la sixième édition de la Journée africaine de la lutte contre la corruption.
« Véritable interface entre l’État et les citoyens » et « outil digital moderne et fluide », SPACIA « permettra de dénoncer facilement et précisément les actes de corruption dans tous les secteurs d’activités, en vue d’en réduire drastiquement la prégnance sur notre société », a déclaré le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, lors du lancement de la plateforme. SPACIA met également un numéro vert à la disposition des citoyens pour leur permettre de signaler les cas de corruption. Chaque année, la corruption fait perdre à l’État de la Côte d’Ivoire environ 1 300 milliards de francs CFA (près de deux milliards d’euros), selon les estimations du gouvernement ivoirien.
« C’est trois à quatre fois l’aide publique au développement » dans le pays, d’après le ministre ivoirien de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Zoro Epiphane Ballo. Assurer la gouvernance de façon efficiente et lutter efficacement contre la corruption permettront à la Côte d’Ivoire de « se passer de l’aide publique au développement », a affirmé le ministre, citant des rapports de la Banque mondiale (BM) et de Transparency international.
dpa