Cette tuerie devenue coutumière pour la plupart des pouvoirs politiques qui se sont succédé en Guinée est un reflet de la crise de confiance entre gouvernants et gouvernés.
Elle fait que des représentants véreux de l’Etat passent par la boucherie ciblant les voix politiques et sociales critiques pour asseoir leur pouvoir temporaire en menaçant le Vivre-ensemble, instituant le terrorisme d’Etat contre une communauté, stigmatisant l’autre et faisant croire aux soutiens du régime que son voisin constitue un danger permanent à la souveraineté nationale recouvrée le 2 octobre 1958. Ce comportement criminel de bande d’apatrides sans foi ni loi, ce legs déshumanisant d’assoiffés de sang innocent et de cadavres baignant dans le sang, envoie à la potence ou ensevelit le capital humain de la Guinée depuis les indépendances.
Face à cette hécatombe, le Premier ministre Bah Oury invite les esprits éclairés et tous les patriotes épris de paix et de justice au discernement désormais. « Le maintien de l’ordre ne peut pas se faire avec des armes à feu ». Stop à la tuerie !
Ce message livré jeudi 25 avril 2024 au ministère de la Sécurité et de la Protection civile par le Chef du gouvernement de la transition, nous ne l’applaudissons pas aujourd’hui. Son auteur étant dans l’exercice de ses fonctions, nous le mentionnons comme un discours dont a besoin tout guinéoptimiste de voir se matérialiser dans les actes. Nous le faisons nôtre pour sa portée historique. Nous le gardons à cœur et à l’esprit tant qu’il sera dans cette voie de la fraternité et du salut pour tous. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo
in Le Populaire du 29 avril 2024