PRESSE: RSF dénonce le brouillage de certains médias privés et les réseaux sociaux en Guinée
1/12/2023

Depuis plusieurs jours, des médias privés et des réseaux sociaux sont verrouillés en Guinée, dans une indifférence totale du pouvoir en place.
Face à cette situation qui perdure, Reporters Sans Frontières (RSF) a dénoncé cet état de fait tout en invitant les autorités à faire la lumière sur cette situation. Nous vous proposons d'ailleurs le communiqué de RSF, publié sur son site web.
Les signaux de plusieurs radios indépendantes sont brouillés et les réseaux sociaux sont inaccessibles sans VPN en Guinée. Reporters sans frontières (RSF) dénonce de graves atteintes à la liberté d’informer et appelle les autorités à faire toute la lumière sur l’origine de ces blocages et à tout mettre en œuvre pour y remédier.
“On entend comme du vent, ou parfois, ce sont des musiques dédiées à l’armée, qui magnifient la fierté nationale”. Depuis le 24 novembre au soir, les programmes de la station de radio d’actualité en continu FIM FM sont brouillés. Idem pour la radio d’information et de divertissement Djoma FM depuis le 27, pour la radio Espace FM depuis le 29 et pour la station Évasion depuis le 30 novembre.
Les plateformes de Meta (WhatsApp, Messenger, Facebook, Instagram) et de ByteDance (TikTok) sont également bloquées sur le territoire guinéen depuis le 24 novembre, et inaccessibles sans le recours à un VPN. Les autorités n’ont, pour l’heure, pas communiqué sur ces sujets. RSF a tenté de joindre le porte-parole du gouvernement, également ministre des Télécommunications, Ousmane Gaoual Diallo, qui n’a pas donné suite à ces appels. Un journaliste guinéen qui souhaite conserver l’anonymat déplore “la sourde oreille et la bouche cousue du gouvernement face à cette situation qui affecte dangereusement la liberté d’expression”.
Les plateformes de Meta (WhatsApp, Messenger, Facebook, Instagram) et de ByteDance (TikTok) sont également bloquées sur le territoire guinéen depuis le 24 novembre, et inaccessibles sans le recours à un VPN. Les autorités n’ont, pour l’heure, pas communiqué sur ces sujets. RSF a tenté de joindre le porte-parole du gouvernement, également ministre des Télécommunications, Ousmane Gaoual Diallo, qui n’a pas donné suite à ces appels. Un journaliste guinéen qui souhaite conserver l’anonymat déplore “la sourde oreille et la bouche cousue du gouvernement face à cette situation qui affecte dangereusement la liberté d’expression”.
Les brouillages des radios indépendantes et l’inaccessibilité des réseaux sociaux rappellent combien la liberté de la presse est fragile en Guinée. Les citoyens sont actuellement privés de leur droit d’accès à une information plurielle. Le brouillage des radios ressemble dangereusement à un sabotage pour les faire taire et envoie un signal extrêmement préoccupant. Les autorités doivent sortir de leur silence et tout mettre en œuvre pour y remédier au plus vite.
Sadibou Marong
Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF