
En Afrique subsaharienne, les pertes post-récolte de fruits et de légumes dans les exploitations agricoles atteignent 50 pour cent, « soit le taux le plus élevé au monde », selon la FAO.
En transformant les fruits et légumes en boissons, la Congolaise Audrey Zikazika s'est fixée comme objectif de lutter contre les pertes agricoles post-récolte et d'offrir une alternative aux jus importés. À travers son entreprise « Aksam groupe Sarl » qu'elle a fondée en 2021, la femme propose une large gamme de boissons jeunes naturelles à base de fruits cultivés à Lubumbashi, sa ville natale située dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC).
« En RDC, comme partout ailleurs en Afrique, d'énormes quantités de fruits et légumes sont gaspillées entre la récolte et la distribution. Ces pertes sont principalement dues à des problèmes liés à la conservation, au transport, à la manutention et aux infrastructures. Pour pallier ce problème, j'ai décidé de miser sur la transformation, qui permet également de renforcer la sécurité alimentaire », indique Audrey dans un entretien accordé à la dpa.
En Afrique subsaharienne, les pertes post-récolte de fruits et de légumes dans les exploitations agricoles atteignent 50 pour cent, « soit le taux le plus élevé au monde », selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Pour la Congolaise, la création de cette entreprise intervient également dans la volonté de lutter un tant soit peu contre l'importation massive des jus industriels bourrés en additifs chimiques et offrir ainsi à la population des boissons saines et naturelles. Engagée dans une démarche écoresponsable et durable, Audrey veille à recycler les bouteilles de jus qui sont en verre pour pouvoir les réutiliser.
Employant cinq salariés à plein temps et une dizaine de personnes à temps partiel, l'entrepreneure produit mille litres de jus par semaine. Ses produits sont commercialisés dans différents commerces de sa ville. « Nous manquons encore de moyens pour accroître notre capacité de production. Nous souhaitons créer une unité industrielle qui nous permettra de produire plus de 5000 litres par heure afin de répondre à la demande croissante et pouvoir distribuer nos produits dans tout le pays », mentionné-t-elle.
dpa