
Le « Gueni », le « Gongolili » et les feuilles de goyavier sont des plantes réputées pour leurs vertus thérapeutiques et médicinales.
L'Ivoirienne Sali Marina Diarra puise dans les tréfonds de la nature pour produire du thé naturel destiné à des fins thérapeutiques, commercialisée sous la marque « Piments de nuit », devenue aujourd'hui « Jardin Luxuriants » .
Son thé phare, qui a fait la réputation de sa marque, est composé de plantes ancestrales cultivées localement, à savoir le « Gueni », le « Gongolili » et les feuilles de goyavier. « Ces trois plantes présentent d'énormes vertus thérapeutiques et relaxantes. Elles permettent notamment de soulager les menstruations douloureuses et de traiter certaines infections génitales et urinaires », indique la femme dans un entretien accordé à la jeune dpa. Selon elle, les feuilles et l'écorce de l'arbre de goyave sont également très efficaces pour stopper la diarrhée.
Pour Marina, l'objectif de sa marque de thé est de promouvoir la diversité et la richesse des plantes locales et de faire connaître leurs propriétés médicinales auprès de la population ivoirienne. Détentrice d'un maître en droits des affaires en poche, cette Ivoirienne a préféré renoncer à faire carrière dans le juridique pour se consacrer à sa passion pour les plantes.
Cela va faire sept ans que Marina a entrepris ce projet, sauf qu'elle exerçait dans le secteur informel. Ce n'est qu'en juin 2024 qu'elle parvient enfin à intégrer le secteur formel, et ce, après avoir été admise au programme « Orange Corners ». Il s'agit d'un programme initié par le Royaume des Pays-Bas et exécuté par l'organisation locale « Ingenious City », avec pour objectif d'accompagner les entrepreneurs congolais dans le développement de leurs projets entrepreneuriaux.
Malgré ses modestes ressources financières, Marina assure que ses ventes sont régulières et que ses produits sont bien appréciés aussi bien à l'échelle locale qu'internationale. « Nous recevons des feedbacks positifs de clients d'Afrique et d'Europe, via les réseaux sociaux. Cela ne peut que nous encourager à aller de l'avant », se félicite l'Ivoirienne en quête de financements afin d'acquérir des équipements et d'augmenter ses activités. « Nous aspirons à bénéficier d'un financement afin de pouvoir créer une unité de transformation et d'augmenter la quantité de nos productions pour faire face à la demande croissante », déclare-t-elle.
dpa