Cette plateforme permet aux agriculteurs et aux structures agricoles de faire appel à des particuliers afin de bénéficier d’un financement.
Passer d’une agriculture vivrière à une agriculture de rente, c’est ce à quoi aspire Mohamed Moctar Diop lorsqu’il a cofondé Neosen, une plateforme de financement participatif (crowdfunding) destinée aux petits agriculteurs sénégalais. Cette plateforme permet aux agriculteurs et aux structures agricoles de faire appel à des particuliers afin de bénéficier d’un financement.
« L’objectif est d’aider les plus modestes exploitants à trouver les financements et les moyens nécessaires pour être compétitifs sur le marché national sénégalais et voir même de la sous-région », indique Mohamed dans un entretien accordé à la dpa. « Au Sénégal, 90 pour cent des exploitations agricoles sont de type familial et pratiquent une agriculture vivrière. Il y’a urgence aujourd’hui d’opérer un changement d’échelle dont le fer de lance devra être impérativement la petite agriculture. Nous ne pouvons plus éternellement dépendre des autres, particulièrement, dans cette conjoncture marquée par les effets de la guerre en Ukraine », insiste le jeune trentenaire.
De nationalité mauritanienne, Mohamed a obtenu un « Bachelor » en « business administration » à Dakar avant de s’envoler pour la France afin de poursuivre un master. Son diplôme en poche, il décroche un poste dans une entreprise française de télécommunications mais finit par démissionner au bout de trois ans afin de se consacrer, avec son ami d’enfance, au lancement de Neosen. Fraîchement créée en mai dernier, la jeune pousse vient de clôturer sa première campagne qui a permis de collecter 3 814 euros au profit d’un agriculteur basé dans la région de Dakar.
Cette enveloppe lui permettra d’exploiter pleinement les deux hectares dont il dispose et d’acquérir des équipements pour de meilleurs rendements. « En termes d’objectif, nous venons de clôturer notre première campagne collecte et nous nous apprêtons à lancer notre deuxième campagne. Nous sommes très satisfaits du chemin parcouru même s’il reste encore beaucoup à faire », se félicite l’entrepreneur. Mohamed espère, d’ici quelques temps, lever des fonds pour que sa start-up puisse se développer et nouer des partenariats stratégiques avec des institutions publiques et privées.
dpa,
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