Le Burkina Faso a lancé le projet « Grande muraille verte, reverdir le sahel au Burkina Faso », visant à lutter contre la désertification et à promouvoir la gestion durable des terres. Le projet est mis en œuvre dans 37 sites forestiers d’une superficie de près de 32 000 hectares, situés dans 23 communes réparties dans quatre régions. Il cible les habitants des villages riverains aux sites forestiers, qui dépendent largement de l'agriculture de subsistance.

Les bénéficiaires directs du projet, qui est d’un coût de 25,3 millions de dollars pour une durée de huit ans, sont constitués de 5000 ménages de 185 villages riverains des sites forestiers, a indiqué le ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement. Le projet assurera la plantation d’enrichissement sur 12 000 hectares avec 6 millions d’espèces locales, la promotion des systèmes agroforestiers à travers la culture d'espèces ligneuses, la collecte des eaux de pluie, la mise en place de 23 pépinières et la construction de 2 000 kilomètres de routes d’accès.

Ce projet s’inscrit dans l’initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel, lancée par l'Union africaine en 2007 pour faire face aux effets du changement climatique. Il s’agit d’une muraille de forêts et de terres restaurées s'étendant sur plus de 8 000 kilomètres à travers le continent. « Grande muraille verte, reverdir le sahel au Burkina Faso » est financé par Tree Aid, une ONG britannique dont le bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest est basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, depuis 1997. Tree Aid se donne pour mission de « permettre à des personnes vivant dans les zones arides en Afrique de déverrouiller le potentiel de l’arbre afin de réduire la pauvreté et protéger l’environnement ».

dpa