Accra, Ghana, 14 octobre 2024 : Pour que l'Afrique réalise son immense potentiel – et réponde à l’accroissement prévu de la main-d'œuvre jeune pour atteindre1,6milliard de personnes d'ici 2050 – l'enseignement et la formation techniqueset professionnels (EFTP) doivent être défendus, ont déclaré les participants àlapremière journée de conférence de la Semaine africaine des compétences (ASW), qui s’est tenue aujourd'hui.
L'ASW se déroule à Accra du 14 au 18 octobre 2024. Elle est organisée par legouvernement du Ghana, en partenariat avec l'Union africaine (UA) ; soutenuepar l'Allemagne à travers la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) ; l’Organisation internationale du travail (OIT) ; l’Organisation des Nations uniespour l'éducation, la science et la culture (Unesco) ; la Banque mondiale ; laCommission ghanéenne pour l’EFTP (CEFTP) ; le ministère de l’Éducation et celui des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana.
Le thème de cette conférence de cinq jours est « Compétences et emplois pour le21 e siècle : développement de compétences de qualité pour une employabilitédurable en Afrique »
Dans un discours liminaire, le vice-ministre sierra-léonais de l’Enseignement technique et supérieur, Sarjoh Aziz-Kamara, a déclaré que l’Afrique détenait lapopulation la plus jeune au monde puisque 60 % de la population africaine actuellea moins de 25 ans.
Il a ajouté « nous devons nous préparer aux défis anticipés », ainsi qu’auxopportunités de croissance et de transformation sociale qu’apporteral’accroissement imminent de la population de jeunes en âge de travailler sur le continent.
D’après son expérience en Sierra Leone, mais aussi ailleurs, l’enseignement supérieur s’est auparavant trop concentré sur la formation de diplômés pour desmétiers de col blanc au lieu de se concentrer sur la formation vitale et basée sur lescompétences qu’offre l’enseignement de l’EFTP.
« Cet état d'esprit doit changer », a-t-il déclaré, expliquant comment son paysacréé son ministère de l'Enseignement technique et supérieur précisément, ainsi quedes collèges et centres d'excellence d'EFTP pour résoudre ce problème.
Cesinterventions visent à acquérir les compétences nécessaires dans sept domaineséconomiques prioritaires, identifiés par une enquête sur le marché du travail, danslebut de créer 500 000 emplois pour les jeunes Sierra-Léonais.
Le Dr Fred Kyei Asamoah, responsable de la CTVET du Ghana, a fait échoauxpropos de M. Aziz-Kamara sur la nécessité de planifier l'avenir des compétences ducontinent, en demandant : « La quatrième révolution industrielle touche à sa finet que fera l'Afrique si notre population active double d’ici les 26 prochaines années ?».
Il a salué cette première édition de l’ASW, inédite, à ce jour sur le continent, commeune étape importante dans la résolution de cette question. « Cette semaine n’est pas pour le Ghana ; cette semaine est pour l’Afrique », a-t-il déclaré, saluant l’initiative de l’UA visant à promouvoir l’ASW.
Une jeune voix en faveur de l'ASW est venue de la ghanéenne Asimawu Tahiru, unejeune leader au sein du Partenariat mondial pour l'éducation, le seul partenariat aumonde dédié au financement de l'éducation dans les pays à faible revenu.
« L'alphabétisation fonctionnelle de l'EFTP a eu un impact énorme dans ma vie…Je suis un exemple [de sa pertinence] », a déclaré Mme Tahiru au public. Elleaexpliqué que c'est la raison pour laquelle elle est déterminée à promouvoir largement l'EFTP, en particulier auprès des jeunes femmes.
« Je pense qu'il devrait y avoir un investissement dans les secteurs de l'EFTP», adéclaré Mme Tahiru, appelant à un financement plus important de l'EFTP. L'ouverture officielle de la Semaine africaine des compétences aura lieu le15octobre 2024, avec un discours d'ouverture du président de la RépubliqueduGhana, S.E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo.
À propos de la Semaine africaine des compétences
La Semaine africaine des compétences (ASW) vise à catalyser l’action visant àaméliorer les systèmes, les processus et les politiques afin de stimuler latransformation du développement des compétences à travers le continent, afinqueles Africains puissent être prêts à s’adapter aux exigences du lieu de travail du21e siècle. L’UA vise à institutionnaliser l’ASW dans le cadre d’un effort plus large visant à mettre en œuvre son plan d’Agenda 2063 et à construire des écosystèmesd’éducation et de compétences résilients et transformateurs à travers l’Afrique.
La nécessité d’une telle intervention à l’échelle du continent est soulignée par laStratégie continentale d’éducation pour l’Afrique (CESA 2016-2025), la Stratégiecontinentale pour l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) et l’Objectif de développement durable 4 des Nations unies (éducation de qualité).
La population africaine en âge de travailler devrait tripler d’ici 2050, et les paysafricains créent un vivier de talents sans précédent à mesure que leur populationcroissante devient plus instruite. À ce titre, l’UA souhaite améliorer les opportunitésd’éducation et de carrière pour la jeune population active d’Afrique.
Le cheminement de l’Afrique vers la prospérité économique dépend dans une largemesure de l’intégration de l’éducation et du développement des compétences auxopportunités d’emploi, en particulier en ce qui concerne les compétences d’EFTPqui seront demandées. La Semaine africaine des compétences vise à stimuler l’action politique et à partager les meilleures pratiques en matière de développement des compétences par les dirigeants et les innovateurs du continent.
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