
L'accord s'inscrit dans le programme SenSAT, qui ambitionne de doter le Sénégal d'une capacité autonome pour concevoir, lancer et exploiter ses propres satellites.
L'État-major général des Armées (EMGA) du Sénégal et l'Agence sénégalaise d'études spatiales (ASES) ont signé un mémorandum d'entente pour établir un partenariat de cinq ans afin de développer la première constellation de satellites nationaux.
Cet accord, qui s'inscrit dans le cadre du programme spatial national (SenSAT), vise à déployer une constellation de nanosatellites pour doter le Sénégal de capacités d'observation autonomes, a indiqué l'ASES, une agence publique créée en 2023 et placée sous l'autorité du ministère de la Défense.
La constellation de nanosatellites vise un objectif de souveraineté technologique, de sécurité nationale et de développement scientifique. Lors de la signature, le Chef d'EMGA, le général Mbaye Cissé, a qualifié l'accord de « pas décisif pour le futur » avec une « portée stratégique majeure ».
Le directeur général de l'ASES, Maram Kaïré, a souligné que la création de l'Agence reflète l'ambition du Sénégal de faire du spatial un levier transversal, prioritairement au service de la sécurité. Le partenariat avec l'EMAG vise, selon lui, à stimuler l'innovation, renforcer la souveraineté et développer les compétences nationales.
En août 2024, le Sénégal a franchi une étape majeure en lançant son premier nanosatellite, GAINDESAT-1A, depuis la base de Vandenberg aux États-Unis. Conçu en partenariat avec le Centre spatial universitaire de Montpellier, ce satellite symbolise l'entrée du pays dans l'ère spatiale et le début de son autonomie technologique.
Ce nanosatellite d'environ un kilogramme collecte des données et des images destinées à surveiller les ressources en eau, améliorer les prévisions météorologiques et appuyer plusieurs secteurs-clés au Sénégal, notamment l'agriculture, la planification urbaine et la prévention des catastrophes.
En janvier 2024, l'ASES et la société française Prométhée Earth Intelligence ont signé un protocole d'accord en vue de développer la 1re constellation sénégalaise de cinq à huit nanosatellites d'observation de la Terre, à l'horizon 2028.
dpa