Depuis plus de deux semaines, le Premier ministre chef du gouvernement, parrain du cadre de dialogue inclusif sous l'instruction du président de la transition, poursuit ses tournées dans les QG des partis politiques et des organisations de la société civile guinéenne.
Ce mercredi, le PM Bernard Goumou en compagnie des facilitatrices a été reçu par les membres de la MAOG à son siège sis à Yimbaya dans la commune de Matoto.
L'objectif était d'échanger avec les responsables de cette plateforme pour la réussite du futur cadre du dialogue inclusif.
Dans son intervention, le parrain du dialogue, le Dr Bernard Goumou a rappelé l'objectif de sa visite au siège de cette plateforme.
«Notre visite aujourd'hui avec les facilitatrices, d'ailleurs je voulais dire que ces facilitatrices elles sont complètement indépendantes c'est pour cela qu'elles ont voulu d'abord en première position venir vous entretenir. C'est elles qui négocient, c'est elles qui vont échanger, c'est elles qui me demandent de venir avec elles pour qu’on puisse échanger dans le cadre du dialogue inclusif que nous voulons mettre en place. Le président a fait sa part en prenant un décret, le président a fait sa part, lors de ma nomination en me demandant de façon spécifique que Mr le PM il faut aller tendre la main. La première mission c'est que les guinéens se retrouvent autour de la table pour parler de l'avenir de notre pays " rappelle Bernard Goumou.
Plus loin, il a précisé en ce terme: qu'on ne peut pas parler de l'avenir quand on voit déjà la jeunesse et la force qui se dégagent ici, il faut que vous soyez au centre de ces échanges-là. Et vous suivez quand même l'évolution politique de notre pays. Aujourd'hui nous sommes dans une transition nous avons échangé avec la CEDEAO nous avons trouvé un accord pour que la transition puisse se dérouler sur 24 mois. Il y a beaucoup de questions politiques, des questions également d'organisation de la société civile, nous avons des questions très importantes pour l'avenir de notre pays, il faut que nous venions échanger pour voir comment nous allons bâtir ce pays-là. Donc c'est pour ça que nous sommes venus vous rendre visite et échanger avec vous et vous écouter », dit-il.
Ajoutant que «le cadre du dialogue que nous voulons mettre en place et que le chef de l'État a décidé de mettre en place, ce cadre de dialogue là c'est pour tous les guinéens. Donc la voix de tous les guinéens compte. Vous avez vu le Chef de l'État dès la prise du pouvoir le 05 septembre, a accepté de rencontrer toutes les composantes de force vive de la nation, c'est à l'issue de ça que nous avons élaboré la charte de la transition ».
Le coordinateur national par intérim de la MAOG Alpha Bayo après une brève présentation de sa plateforme, a précisé qu’au début de la transition, « nous étions impliqués dans tout le processus mais à un moment donné, nous avons constaté malheureusement notre exclusion dans certaines démarches. Puisque notre objectif a toujours été d'accompagner le processus pour que cette transition soit une dernière de l'histoire de notre pays. La MAOG dans son rôle d'acteur social et incontournable des sans voix s'est inscrit dans la dynamique de matérialisation de la politique des 5 aires qui ont été rappelées par la vice coordinatrice », a dit le coordinateur.
Par ailleurs, il a également mentionné que "comme mentionné dans la lettre nous invitant à cette rencontre, dont l’objectif est d'échanger sur les modalités de mise en œuvre du processus du futur cadre de dialogue permanent. Il serait judicieux voire indispensable de se pencher sur un certain nombre d'éléments pour une paix durable dans notre pays. C'est pourquoi la MAOG porteuse de messages de sans voix et soucieuse de la situation sociopolitique de notre pays, sollicite auprès du PM et auprès des facilitatrices de tenir compte de recommandation suivante. La libération conditionnelle des détenus politiques et sociaux ou à défaut l'accélération de leur procès; L'implication de tous les acteurs aussi bien politique et sociaux sans aucune exclusion ce qui évitera les frustrations ; le respect des engagements du gouvernement guinéen pris devant les émissaires de la CEDEAO puisque notre plateforme prend acte des propositions sur la durée de la transition; la mise en œuvre effective des 10 points de l'agenda de la transition. C'est-à-dire recensement général de la population, et de l'habitat à l'organisation des élections présidentielles pour le retour à l'ordre constitutionnel. Garantir les libertés individuelles et collectives nettement la liberté de manifestation, poursuivre les actions de lutte farouche , contre la corruption et les détournements de dernier public dans toutes les instances décisionnel de l'État, poursuivre également la dissolution des communes suspectées de malversations financières et engager la responsabilité des acteurs devant les juridictions compétences,..."
A noter que la MAOG regroupe aujourd'hui 1400 ONG et associations réparties sur l'étendue du territoire national. Et elle figure parmi les organisations de la société la plus représentative, avec au moins 25 antennes préfectorales déjà installées.
Ibrahima Sory Caméra 621269981