Les affaires et dossiers de détournement portant sur plusieurs milliards de francs guinéens des caisses de l'Etat sont bien connus de l'opinion. Ils sont portés à l'attention de la justice qui a le devoir de s'y consacrer pleinement maintenant ou dans les prochaines années. Notre devoir était de rappeler qu'ils existent. Ils incriminent certains de nos compatriotes.
La justice montrera du doigt ceux des accusés qui ont osé marquer la responsabilité morale et administrative de leurs serviteurs de l'Etat pour se transformer en des voleurs des biens publics. Sous le régime du capitaine Dadis Camara, des voleurs de deniers publics ont été démasqués, jugés et condamnés. Des remboursements correspondants aux montants extorqués reconnus par les malfaiteurs ont été effectués par les voleurs en col blanc.
Actuellement, sous le soleil du régime issu du putsch contre le troisième mandat, ils sont nombreux les criminels économiques et financiers présumés poursuivis pour enrichissement ou complicité d'enrichissement illicite pendant le régime déchu. Une chose reste certaine, l'opération principale propre se poursuivra même après ce régime de la transition. Ceux qui pillent actuellement les deniers publics sont avertis. Ils sont listés, leurs crimes répertoriés. Ils paieront.
Pour s'en convaincre, il suffit de voir du côté du tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d'appel de Conakry où sont jugés les barons du régime Dadis et certains anciens sécurocrates du régime Condé. En conclusion, je dis : ceux qui ont pillé ou tué l'ont fait pour et contre eux-mêmes.
Par Alpha Abdoulaye Diallo dans Le Populaire du lundi 22 avril 2024