Ce système permet à l'Afrique d'économiser plus de 5 milliards de dollars par an en coûts de transactions de paiement, facilitant ainsi le commerce.
Un système de paiement transfrontalier visant à favoriser le commerce intra-africain a été lancé à Accra, capitale du Ghana qui abrite le siège du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Baptisé Système de paiement et de règlement panafricain ( PAPSS , en acronyme anglais), cette plateforme numérique a été initiée dans le cadre d'un partenariat entre la ZLECAf et la Banque africaine d'import-export ( Afreximbank ), principale institution multilatérale panafricaine dédiée au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain.
« Avec ce système, les particuliers et les entreprises peuvent payer des biens et des services dans n'importe quel pays africain participant, en utilisant la monnaie locale. Pas besoin d'acheter des devises étrangères. Historique! Félicitations à Afreximbank », a déclaré Mahamudu Bawumia, vice-président du Ghana, lors de la cérémonie du lancement du PAPSS. En effet, plus de 80 pour cent des transactions de paiement transfrontalières africaines, provenant de banques africaines, devaient être acheminées à l'étranger pour être compensées et réglées. Cela posait de multiples défis, allant des retards de paiement aux inefficacités opérationnelles et aux problèmes de conformité pour les divers systèmes de paiement régionaux, a indiqué l’Afreximbank.
Le PAPSS favorisera la simplification
Le PAPSS favorisera la simplification des transactions transfrontalières et la réduction de la dépendance à l’égard des devises « fortes » pour ces transactions. Il permettrait à l'Afrique d'économiser plus de 5 milliards de dollars par an en coûts de transaction de paiement, a-t-on affirmé de même source. Ce mécanisme « fournit l'infrastructure de marché financier de pointe reliant les marchés africains les uns aux autres, permettant ainsi des paiements transfrontaliers instantanés dans les pays respectifs », a déclaré Benedict Oramah, président d'Afreximbank.
Le PAPSS travaille en collaboration avec les banques centrales africaines pour fournir un service de paiement et de règlement auquel les banques commerciales, les prestataires de services de paiement et les fintechs à travers le continent peuvent se connecter en tant que « participants », a-t-on lu sur le site web de la plateforme. « Qu’il s’agisse de faire des achats, de transférer de l’argent, de payer des salaires, de négocier des actions et des parts ou d’effectuer des transactions commerciales de grande valeur, l’infrastructure en temps réel du PAPSS offre une solution fiable et rentable pour les paiements instantanés », a-t-on poursuivi de même source.
Les échanges dans le cadre de la ZLECAf ont débuté le 1er janvier 2021. Projet phare de l’Union africaine(UA), cette Zone a pour objectif de créer un marché unique pour la libre circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes, sans aucun droit de douane et sans autres restrictions aux frontières. Elle pourrait, si elle est « mise en œuvre », augmenter le revenu régional de 7 pour cent (soit 450 milliards de dollars), accélérer l'augmentation de la rémunération des femmes et sortir 30 millions de personnes de l'extrême pauvreté, d'ici 2035, selon la Banque mondiale (BM).
DPA